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15 juin 2015

VACCIN CONTRE L'HEPATITE B, LES ORIGINES DE L'HESITATION VACCINALE

Une pétition concernant les vaccinations a fait le "buzz" sur Internet puisqu'elle a recueilli en 2015 environ un million de signatures. Cette pétition, lancée par le Pr. JOYEUX, ancien chirurgien cancérologue, dénonce à juste titre la carence actuelle de vaccins disponibles (DTPolio en particulier) qui oblige les parents à choisir, par défaut, pour leur jeune enfant l'injection d'un vaccin hexavalent contenant la valence de l'hépatite B.  Sur le fond cependant, les erreurs et les approximations rendent cet argumentaire peu crédible. Cet appel est par ailleurs très critiquable sur le ton très dramatique et populiste qu'il utilise (appel urgent, additifs cancérogènes, scandale d'Etat…). Enfin l'appel est hébergé par le site IPSN (Institut pour la Protection de la Santé Naturelle) qui profite de l'occasion pour recueillir les adresses mail de milliers de personnes et promouvoir ainsi les produits de médecines dite naturelles.




Le succès inattendu de cette pétition est probablement surtout sous-tendue par la prolongation d'une carence organisée de vaccins disponibles, dénoncée sur un autre article du blog (1). Cet afflux de signatures a obligé la Ministre de la Santé (Mme Marisol TOURAINE) à réagir de façon brève, irritée et autoritaire en proclamant que "le vaccin, ça ne se discute pas!"

Et pourtant quelques jours auparavant, la députée Sandrine HUREL s'était vue confier une mission parlementaire par le premier Ministre pour "réconcilier les Français avec la vaccination" : "Sur la base de l’avis du Haut Conseil pour la santé public de septembre 2014, ma mission consistera à faire des propositions concrètes pour envisager l’avenir du principe de de l’obligation vaccinale, et lever les obstacles financiers – et culturels - à la vaccination."

Un sondage IPSOS récent (2) indique que, concernant les vaccins, la confiance des français reste très majoritaire, mais stagnant à 71%. Le niveau de défiance (29%) est «d'autant plus préoccupant qu'il touche toutes les catégories sociales et démographiques», observe l'étude.


Pourquoi les vaccinations font ainsi débat ? 

1. Définition : Peut-on parler de « la vaccination » ? 



ll n’existe pas une vaccination, mais des vaccinations contre des pathologies diverses, différentes quant à leur fréquence et leur gravité. L’utilisation de ce terme impropre de « la vaccination » (avec un grand V comme s’il s’agissait d’une valeur sacrée et incontournable) contribue à fausser d'emblée le débat et à empêcher une réflexion sereine qui devrait avoir lieu à propos de chacune de ces vaccinations.  « Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde » disait Camus. C’est un peu ce qui se passe lorsque
Mme HUREL pose d’emblée une question biaisée et mal posée «  lever les obstacles financiers et culturels à la vaccination ». Il existe donc un présupposé qui serait que le seul problème de « la vaccination », passage incontournable et non négociable, a en face d’elle des obstacles qu’il s’agit de lever et des adversaires à combattre pour le bien de la santé publique et la santé de nos enfants. 


"Le débat immobile" est lancé, la bataille interminable peut commencer entre les pro et les antivaccins, entre la "stupidité béate des pro. et l’imbécillité renfrognée des anti." peut-on lire dans un autre article de ce blog (3). Car il faut choisir son camp lorsque l’on parle de vaccins et accepter de se faire soupçonner d’être anti-vaccinaliste dès que l’on ose mettre en doute l’efficacité ou poser la question de l’innocuité d’une vaccination.

Lorsque la présidente de l'AFPA (Association française de pédiatrie ambulatoire) évoque "la campagne anti-vaccinale" d'Henri JOYEUX, elle conclut en lançant ce slogan "Battons-nous pour la santé de l’enfant", comme si toutes les personnes qui mettent en doute le calendrier vaccinal officiel ne le faisaient pas en pensant que cela peut contribuer à préserver cette santé de leurs enfants. Lorsque j'ai osé contester, sur un forum pédiatrique, l'importance de la contamination salivaire du virus de l'hépatite B et donc le peu d’intérêt du vaccin pédiatrique, un collègue, se déclarant expert en vaccinologie, en a profité pour m'accuser de "contribuer au sacrifice d’une génération d’adolescents et adolescentes qui ne sont pas correctement vaccinés"... 

Arrêtons donc de parler de « la vaccination ». Arrêtons de croire que toute vaccination est par définition utile et indispensable car elle a obtenu ce label de « la vaccination ». Sortons de ce manichéisme primaire, stupide et inefficace. Chaque vaccin est un médicament préventif, administré à une personne bien portante, qui se doit d’être abordé, sans à priori ni dogmatisme, afin d’en définir au mieux les bénéfices et les risques. 

   
Il faut absolument relire à ce propos l'article de mon collègue blogueur (3): "Pros et antivaccins, le débat immobile"La situation est plutôt simple lors de situations extrêmes. Un vaccin efficace et bien toléré sera facilement accepté s'il s'agit de prévenir une maladie grave. Lorsque ces critères sont moins évidents avec un produit plutôt efficace, mais au prix d'effets indésirables non négligeables, les pouvoirs publics risquent alors de faire le pari de tenter de sauver de nombreuses vies au prix de quelques pathologies graves que l'on minimise considérablement. La discussion entre les pro et les opposants à la vaccination se radicalise et sort du rationnel : "... Les "autres" (les anti-vaccinalistes) vont mentir, exagérer, ne parler que de ce qui les arrange et de complot. Je suis donc autorisé à mentir, exagérer, déformer leurs propos, les décrédibiliser, les accuser d’être sectaire, voire responsables de morts évitables…" (3)


C’est ce scénario de désinformation qui s'est mis en place dans les années 1994-1998 lors du lancement de la vaccination généralisée contre l’hépatite B dans notre pays et sur lequel nous reviendrons largement car il est exemplaire. C’est aussi à cette époque qu’est né en 1997 le REVAHB, réseau des victimes d’effets secondaires graves et souvent irréversibles des vaccins contre l’hépatite B que personne ou presque ne voulait trop écouter. On ne peut cependant pas, sans mauvaise foi, traiter d’anti-vaccinalistes les membres de cette association, victimes d'un vaccin qu'ils ont forcément reçu auparavant, imaginant que celui-ci pouvait leur être bénéfique, comme cela l’avait été tant proclamé sur tous les tons.

Le rapport ministériel qui sera remis à Mme TOURAINE, Ministre de la Santé, est en lien avec son inquiétude par rapport à une grande défiance envers « la vaccination ». C’est donc d’abord cet amalgame entre toutes les vaccinations qui est habituel, par dogmatisme pro-vaccinal, qui est la première cause de cette défiance. Dès lors qu’une des vaccinations est mise en doute ou accusée de déclencher une complication, ce sont toutes les vaccinations, qui dans l’esprit du public, deviennent suspectes. La banalisation, le silence ou l’indifférence vis-à-vis de victimes, parfois la manipulation des chiffres des effets indésirables viennent compléter cette défiance de la population. Quand la Pharmacovigilance nationale résume la question au refrain bien connu du rapport bénéfice-risque qui serait préservé, la population préfère ne pas prendre de risque pour un bénéfice qui lui parait peu évident. 


2. Quand la confiance dans les autorités de santé (INVS, Pharmacovigilance, Comité technique des vaccinations,                  Ministère de la santé) s’émousse : 



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Le second aspect de la défiance de la population vis-à-vis des vaccinations résulte de l’héritage du passé de campagnes vaccinales basées sur la désinformation et la manipulation. L’exemple historique de la vaccination contre l’hépatite B en est tout à fait démonstratif et reste un cas d’école.



A) Petit rappel historique concernant la prévention de l’hépatite B :


Au début des années 1990, la lutte contre la diffusion du virus de l’hépatite B en France reposait sur plusieurs mesures ciblées sur les populations à risque:

- L’obligation de vaccination des professionnels de santé plus exposés à un risque de contamination sanguine (loi du 18 janvier 1991) et l’incitation à une vaccination des populations à risque (polytransfusés et hémodialysés, personnes à pratiques sexuelles à risques).
- L’obligation (mars 1991) de dépistage chez toutes les femmes enceintes du portage chronique du virus, permettant d’éviter la transmission mère-enfant à l’accouchement par la réalisation immédiate de la sérovaccination
- Les mesures de lutte contre le SIDA (promotion du préservatif, distribution de seringues à usages unique…) avaient également permis une diminution indirecte de l’incidence de l’hépatite B, virus de transmission similaire à celle du SIDA.


En 1991, l’incidence annuelle de nouveaux cas d’hépatite B était alors estimée à 1/100.000 habitants (soit environ 13.000 nouveaux cas par an symptomatiques ou non) par le « Réseau Sentinelles » de médecins généralistes centralisés par l'INVS (4). La surveillance épidémiologique effectuée sur les sérums prélevés dans 70 laboratoires d’analyses biologiques de ville de la communauté urbaine lyonnaise (La Courly) montrait une diminution régulière de l’incidence de l’hépatite B (5). Les chiffres qui se situaient autour de 12/100.000 habitants en 1985 et 1986 avaient régressé dès 1987 pour se stabiliser en dessous de 3/100.000 habitants depuis 1991 (soit un nombre de nouveaux cas symptomatiques de l’ordre de 1.500 par an). La France faisait partie des pays de faible prévalence pour cette infection puisque son taux de porteurs chroniques du virus, capables de le transmettre, était estimé entre 0,1 et 0,5% de la population (6)


Durant la même période, l’OMS décide rapidement la mise en place d’un programme d’éradication mondiale de l’hépatite B en avançant des chiffres épidémiologiques impressionnants : 2 milliards d’individus  infectés, 350 millions de porteurs chroniques, 1 million de décès par an. L’OMS demande donc à tous les pays, quel que soit l’incidence de l’infection, de mettre en place une "vaccination universelle", soit des nourrissons soit des pré-adolescents. La France, fille aînée de Pasteur, choisit les deux.

Le 21 avril 1994, le Dr. Philippe DOUSTE-BLAZY, alors secrétaire d’Etat à la santé, relaie ce message et révèle qu’un grave danger menacerait la santé de la population française : l’hépatite B. "Ce virus provoque des cirrhoses, des cancers du foie et des hépatites fulminantes" indique-t-il à la population française, "mais heureusement un vaccin existe, sûr et efficace !". Le scoop est là et le coup de sifflet est donné pour une campagne vaccinale sans précédent, malgré des données épidémiologiques totalement rassurantes.


B) Comment promouvoir un vaccin par tous les moyens

Afin de promouvoir efficacement cette campagne, le Ministère de la Santé lance le message dans la population selon lequel l’hépatite B serait une maladie fréquente, que c’est une maladie grave et qu'elle peut s'attraper facilement, pouvant concerner n'importe qui. 

1-  C’est une maladie fréquente :

La majoration systématique des chiffres et du risque est donc la règle : «Avec dans le monde … 2 millions de décès par an… » (Alors que l’OMS ne parle que d’1 million de décès…) " En France, on recense quelque 300.000 porteurs chroniques et 30.000 à 100.000 nouveaux cas " (7). Dans le même temps, une autre publication officielle estime « qu’environ 10.000 nouveaux cas symptomatiques surviennent chaque année » (8).

Le directeur de la DGS, le Dr J.F. GIRARD nous rappelle « que l’épidémie a tendance à s’étendre » et que la fin justifie les moyens : « quand une décision est prise, il faut s’en donner les moyens nécessaires, la campagne de vaccination scolaire en est un, la campagne médiatique un autre… » (9). 

2-  C’est une maladie grave :

Il faut majorer les risques et insister sur des maladies graves qui font peur (cancer). On amalgame porteurs chroniques et maladies aiguës «…chaque année 30.000 à 100.000 nouveaux porteurs du virus dont les deux-tiers concernent les 15/29 ans… Des complications sérieuses apparaissent dans un cas sur 10… ». On parle alors d’hépatite B chronique : « Celle-ci est à l’origine de 80% des cancers du foie » (alors que l’hépatite B n’est habituellement mise en cause que dans simplement 10% des décès par maladies hépatiques chroniques et que l’alcool est la première cause d’hépatopathies en France). Paradoxalement, le même communiqué ose écrire « qu’il s’agit pour la première fois, d’informer sans inquiéter » (10). 

Lors d’un communiqué de presse du 22 janvier 1998, le Pr. Jacques DRUCKER (RNSP) va jusqu’à parler de 3.000 décès par an alors que  les chiffres qu’il avance habituellement sont de 1.000 décès annuels

3- C’est une maladie qui s’attrape facilement :


Pour cela, on met en avant le rôle contaminant potentiel par la salive, en utilisant l’argument selon lequel du virus est parfois retrouvé chez certains porteurs chroniques.

Les messages sont parfois directs et affirmatifs : « Le VHB est transmis de façon directe ou indirecte à partir des liquides biologiques d’individus infectés : le sang ou le sérum, la salive, le sperme ou les secrétions vaginales… les contacts non sexuels … dans une collectivité d’enfants, par la salive, les excoriations cutanées parfois par l’intermédiaire d’objets personnels (… linge de toilette) » (11). Ce message est repris plus tard puisqu’on lit que le virus peut être transmis par «…les relations sexuelles, hétéro ou homosexuelles et les contacts oraux », ce qui signifierait donc qu’un simple baiser suffirait à transmettre l’affection (12).


Ailleurs, le message est plus insidieux et sous-entendu : « En outre, on ignore encore si l’Hépatite B peut être transmise ou non par la salive et la transpiration. Des recherches sont actuellement en cours » (13) (Personne n’a jamais bien sûr entendu parler, ni à l’époque ni depuis, de ces fameuses «recherches actuellement en cours»).

Ce message alarmiste continue d’être transmis, dans la bouche même du vice-Président du Comité technique des vaccinations, le Pr. REINERT « Les enfants peuvent se contaminer entre eux, par la salive, à la crèche par exemple » (14).


A partir de là, la conclusion s’impose donc : « Nul n’est à l’abri de l’Hépatite B, tout le monde est donc concerné par ce vaccin efficace permettant d’éviter la maladie » (15). Pourtant les médecins indépendants de tout lobbying continuent d’affirmer que « Le risque de transmission salivaire, dans des conditions d’hygiène habituelles de nos sociétés industrialisées n’a jamais été mis en évidence » (16). La confusion volontaire entre présence de virus et contagiosité est entretenue à dessein par les partisans d’une vaccination la plus large possible.
  

C) Confusion des rôles et collaboration entre pouvoirs publics et producteurs de vaccins.


Le Ministère de la Santé s’est laissé largement influencé dans ses décisions par les industriels producteurs de vaccins. « Dès 1988, nous avons commencé à sensibiliser les experts européens de l’OMS à la question de l’Hépatite B. De 1988 à 1991, nous avons financé des études épidémiologiques sur le sujet pour créer un consensus scientifique sur le fait que cette hépatite était un problème majeur de santé publique. Avec succès puisqu’en 1991, l’OMS a émis de nouvelles recommandations en matière de vaccinations contre l’Hépatite B. En France, nous avons eu la chance de tomber sur Philippe DOUSTE-BLAZY, un Ministre de la Santé dynamique. Nous sommes allés le voir et il a compris du premier coup qu’il y avait un problème de santé publique… En 1994, en France, nous avons décroché le marché de la vaccination en milieu scolaire. Quand un enfant se fait vacciner en sixième, sa mère pense à faire vacciner ses autres enfants  par son médecin traitant et puis elle se dit pourquoi pas moi et mon mari ?» (17). Ce rôle trouble du Dr Philippe DOUSTE-BLAZY dans la campagne vaccinale soutenue par un fort lobbying des industriels du vaccin reste gravé dans les esprits. Ce n’est pas Monsieur Jacques Servier (Directeur à l’époque du laboratoire éponyme) qui nous contredira, spécialiste lui-même dans ce domaine. Il avait ainsi écrit dans ses notes personnelles révélées récemment par la presse: « La vaccination contre l’hépatite B était un cadeau de Douste-Blazy à SKB » (18).


Cette « union sacrée » pour la promotion du vaccin a conduit à une grave confusion des rôles et une délégation par les pouvoirs publics de leur mission d’information en matière de santé publique. 

Le rapport de la cour des comptes sur la gestion de la ville de Brionne | Haute-Normandie | Scoop.it
Les laboratoires producteurs de vaccins sponsorisent la création du « Comité Français pour l’Adolescence », organisme au nom quasi-officiel dirigé par le Dr. Sauveur BOUKRIS qui publie une « Lettre de l’Adolescence » et organise des forums avec l’intervention de chefs de service de CHU : les Prs. DENIS, BERTHELOT, MICOUD, BEGUE entre autres (19). Encore mieux, le Pr. BEGUE, vice-Président du Comité Technique des Vaccinations, participe du 22 septembre au 22 octobre 1994 à un tour de France de promotion vaccinale, associé au passage d’un camion-forum sponsorisé par le laboratoire SKB et Fun Radio.
Une conférence de presse organisée par Pasteur-Mérieux-MSD le 15 juin 1998, fait intervenir les Pr. Alain GOUDEAU, chef de service du service de Virologie du CHU de Tours et le Pr. Christian TREPO, hépatologue du CHU de Lyon.


Les Laboratoires Pharmaceutiques publient des revues régulières à destination du corps médical où l’on assiste à une promotion de la vaccination par l’intermédiaire des mêmes Professeurs et Chefs de service. Il s’agit de « PREVENIR » pour la société Pasteur-Mérieux-MSD et de « VACCIN-ACTION » ou de « RESEAUX-HEPATITES » (qui s’autoproclame « revue professionnelle de santé publique » !) pour les laboratoires SKB. Certains de ces Professeurs réputés sont même parfois membres du Comité scientifique de ces revues (Pr. GOUDEAU, Pr. TREPO pour « PREVENIR »). Peuvent-ils ensuite parler en toute indépendance de ces vaccins ?

Le « Livre blanc » des laboratoires SKB (mars 1999) comporte un éditorial avec la photo du Pr. DENIS, chef du service de Virologie du CHU de Limoges.  

Même l’OMS banalise l’intervention des médecins salariés des laboratoires producteurs de vaccin. Une réunion s’est tenue à Genève du 28 au 30 septembre 1998 intitulée «Technical consultation on safety of hepatitis B vaccines», afin de tenter d’étudier la bonne tolérance des vaccins contre l’Hépatite B. On apprend la participation de médecins des deux principaux groupes pharmaceutiques SKB (Drs. D.TEUWEN et J. WEIL) et Pasteur-Mérieux-MSD (Drs. L. HESSEL, E. LOUPI et B. SOUBEYRAND). A signaler au passage que le Dr D. HEYMAN se permet d’adresser une réponse à notre Ministre de la santé d’alors, le Dr B. KOUCHNER, sur les conclusions de cette réunion le 29 septembre, soit la veille de la fermeture de ce congrès, ce qui laisse planer un doute sur le sérieux et l’objectivité de cette réunion dite scientifique…


D) Marketing des laboratoires producteurs de vaccins


Les deux laboratoires pharmaceutiques producteurs de vaccins anti-Hépatite B ont bien sur joué un rôle moteur considérable dans cette campagne vaccinale, en lien et en accord avec les pouvoirs publics.

Selon enquête INPS 2015

Le but avoué par un document interne de Pasteur-Mérieux MSD est bien de «dramatiser le danger, le risque encouru à ne pas se faire vacciner, parler de maladie grave». Il faut que le vaccin apparaisse comme «un rite initiatique moderne de passage à l’âge adulte, une sorte de passeport pour les premiers baisers » (20).


Les mêmes arguments sont donc repris et amplifiés. Le virus de l’hépatite B est très contagieux et résistant puisqu’on retrouve « des quantités importantes de particules virales dans la salive ». Les adolescents sont une population à risque, ce d’autant «que dans 60% des cas d’hépatite B chez l’adolescent, l’origine de la contamination n‘a pu être retrouvée» (21).

« Comment peut-on l‘attraper ? Le virus de l’Hépatite B peut se trouver dans… la salive d’une personne infectée. Plusieurs modes de transmission sont possibles… les contacts d’une plaie aussi minime soit-elle… Les contacts par tous : chacun peut être porteur du virus de l’Hépatite B sans le savoir…» Donc « à tout âge on peut être concerné…Heureusement à tout âge on peut se faire vacciner » (22). 

La majoration des chiffres reste de mise: « En France, on compte 100.000 cas d’infection par an par le virus de l’Hépatite B… Chaque année 12.000 nouveau-nés sont exposés à l’infection et 2500 d’entre eux deviendront des porteurs chroniques» (23). Rappelons que le dépistage des femmes enceintes porteuses du virus était obligatoire depuis 1991 et que cette transmission mère-enfant ne s’observe donc quasiment plus à cette époque, trois ans plus tard.

«L’hépatite B tue plus en un jour que le SIDA en un an» affirme sans sourciller un document publicitaire SKB…

Devant tous ces dérapages notoires, une demande de Commission d’enquête Parlementaire a été déposée le 28 février 2001 par le Député vert André ASCHIERI. Un rapport préliminaire a été établi, sous la présidence du Député socialiste Philippe NAUCHE, afin de déterminer l’opportunité de cette procédure. Les conclusions de ce rapport reconnaissent « des erreurs de communication que l’on peut qualifier de graves qui mettent en question le fondement, le contenu, la maîtrise et l’éthique des campagnes d’information médicale menées en 1995. On ne peut écarter sur ces questions délicates l’opportunité de la création d’une commission d’enquête. Toutefois, l’existence de procédures judiciaires en cours pose problème… ». En raison du contexte des procès en cours à l'époque, le rapporteur conclut donc au rejet de la proposition de cette commission d’enquête avortée.


E) A danger exceptionnel, méthodes d’exception


Devant le risque épidémique qui menacerait soi-disant brutalement notre pays, le Dr Philippe DOUSTE-BLAZY annonce vouloir protéger d’abord les adolescents qui seront donc les premiers concernés par cette campagne vaccinale de masse. Le Ministère de la Santé achète au laboratoire SKB des vaccins Engérix B pour vacciner tous les collégiens de classe de sixième dès la rentrée scolaire de septembre 1994. Ce seront les médecins scolaires et les infirmières scolaires qui vaccineront les pré-adolescents. Cette mesure exceptionnelle frappe les esprits et la plupart des parents imaginent que l’enseignement étant obligatoire, tout ce qui passe au sein de l’école l’est également, surtout si c’est pour le bien de leurs enfants. Les parents opposés à cette pratique resteront une infime proportion.

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Les messages relayés par Fun-Radio (la radio des jeunes) avec les voix des célèbres « Doc » (Dr SPITZ) et son faire-valoir « Difool » finissent de convaincre les adolescents eux-mêmes. Des dépliants édités par les deux grands laboratoires concernés portant la mention « offert par votre médecin » avec des assertions mensongères du type: « la salive est un important vecteur de ce virus » se retrouvent dans presque toutes les salles d’attente des médecins, sous-entendant donc l’approbation du médecin chez lequel ce message est distribué.


Le principe même de cette campagne vaccinale quasiment imposée à tous les collégiens pose plusieurs problèmes éthiques. La notion théorique de recommandation vaccinale était volontairement floue et comprise comme étant une urgence et une quasi-obligation aux yeux de la grande majorité des parents. Ceux-ci devaient bien sûr signer un formulaire d’autorisation mais toute réponse négative devait être motivée et rendait les parents suspects d’anti-vaccinalisme. Par ailleurs, court-circuiter systématiquement les médecins traitants était également une attitude qui les marginalisait comme si on les soupçonnait de ne pas être capables d’assurer cette mission (le même scénario se renouvellera à une échelle encore plus gigantesque lors de l’épisode de grippe H1N1).

Est-ce que ces vaccinations avaient lieu en toute sécurité, en respectant les particularités et les antécédents de chaque collégien? Les médecins scolaires connaissaient forcément moins bien les enfants qui défilaient que leurs médecins traitants et n’avaient pas eu forcément accès à leurs dossiers médicaux. On peut donc douter du sérieux de ces séances vaccinales lorsque l’on a pu assister à l’une d’entre elles. L’adolescent entrait dans l’infirmerie, donnait son carnet de santé et se faisait «piquer». Moins d’une minute plus tard, un autre arrivait et le défilé continuait. Cette façon de vacciner à la chaîne est une méthode qui a été longtemps utilisée à l’armée. Elle banalise le geste vaccinal et lui confère une certaine image de totale sécurité et banalité puisqu’il n’y a aucune réelle procédure préalable de mise en place. Il faut bien avouer qu’injecter chaque année trois doses de vaccin à une cohorte de plus de 700.000 collégiens ne permet pas de s’attarder sur les détails de chacun. Ce scénario transforme de facto le médecin ou l’infirmière scolaire en officier de santé chargé d’un geste routinier et irréfléchi.


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Les messages de peur et les mensonges sur la contagiosité véhiculés par les média et les autorités sanitaires ont fonctionné pleinement lors de cette campagne vaccinale 1994-1998. Une grande partie de la population adulte, dont l’énorme majorité n’avait aucun facteur de risque de contracter cette infection, a voulu absolument se protéger d’un danger qui paraissait imminent avec un virus que l’on pouvait contracter en buvant dans un verre mal lavé ou en s’embrassant amoureusement… Ce mouvement de quasi panique a rapidement abouti à une rupture des stocks disponibles de vaccins. La pénurie était telle et la demande si forte que des listes d’attente étaient établies dans les pharmacies afin d’avoir accès au précieux vaccin. Ce mouvement de foule a abouti à faire vacciner plus de 20 millions de personnes contre l’hépatite B, en un laps de temps record, concentré sur quatre années de 1994 à 1997, soit le tiers de la population française de l’époque dont une large majorité d’adultes qui n’étaient absolument pas les cibles du plan de la campagne initial du Ministère de la Santé. On va donc vacciner et sur-vacciner puisque la Direction Générale de la Santé nous le conseille via son Comité technique des vaccinations. Ce comité soit disant  technique n'hésite pas à "mettre le paquet". Il affirme en effet, concernant le vaccin anti-hépatite B, dans son "Guide des vaccinations" édition 1994 (11) qu'il faut réaliser 3 injections, un rappel un an plus tard puis tous les 5 ans ! Les carnets de santé de l'époque indiquaient ces rappels mécaniques jusqu'à l'âge de 65 ans, soit donc plus d'une bonne quinzaine d'injections. Qui peut le plus peut le moins pensaient probablement nos techniciens du vaccin ?


La survenue de cette « vague » vaccinale spectaculaire en France est restée la seule dans son genre. Le lobbying intensif réalisé dans les années 1994-1997 a conduit à concentrer un aussi grand nombre de personnes vaccinées que possible dans la plus courte période de temps. Cette particularité est surement l'explication de l'émergence de la problématique des scléroses en plaques (SEP) post-vaccinales soulevée surtout dans ce pays (particularité dite "franco-française" par les détracteurs du lien de causalité). La faible fréquence globale de cet effet indésirable, non mesurable dans la plupart des études épidémiologiques, le rend ici plus évident à cause d'une sorte d’expérimentation involontaire réalisée à grande échelle, sur le tiers de la population française. La comparaison du nombre de doses vaccinales vendues chaque année avec les données officielles de l’assurance maladie et le nombre de SEP post-vaccinales déclarées à la Pharmacovigilance objective un signal statistique très net en faveur d'un lien entre l’événement vaccin anti-hépatite B et l'apparition de SEP, avec une corrélation maximale dans les deux années suivant la vaccination (24)

A cette même période, grâce aux multiples témoignages remontant auprès de l’association REVAHB, d’autres pathologies auto-immunes (polyarthrites, spondylarthrites, lupus, thyroïdites…) neuro-dégénératives ou des pathologies mal étiquetées (syndrome de fatigue chronique et myofasciite) furent parallèlement recensées. La transmission de toutes ces observations à la Pharmacovigilance nationale finit par aboutir à l’accumulation d’un nombre important d’effets indésirables post-vaccinaux potentiels. 





La médiatisation du problème de l’accumulation de ces 
effets secondaires graves finit par créer une polémique 
nationale qui fit ralentir le flot de personnes désireusesRésultat de recherche d'images pour "revahb"
de se faire vacciner. Sous cette pression, le Dr Bernard KOUCHNER, Ministre de la Santé de l’époque, décida le 1er octobre 1998 d’interrompre brutalement la vaccination des adolescents dans les collèges. Ce geste fort et inattendu aboutit forcément à majorer le doute planant sur l’innocuité de la vaccination anti-hépatite B dans la population française. De nombreux médecins, zélateurs de cette campagne vaccinale, manifestèrent leur incompréhension devant cette décision qui leur semblait injustifiée et qui jetait l’opprobre sur les vaccins anti-hépatite B. 




Peut-on donc vaincre ces doutes et ces hésitations, "réconcilier les Français" avec les vaccinations ?


Laissons conclure ce feuilleton inachevé du vaccin de l’hépatite B par le Pr Bernard BEGAUD, Professeur de Pharmacologie à Bordeaux, qui a beaucoup travaillé à ce titre sur ce sujet.


Il nous dit ceci dans une interview au journal Libération: 
« Ce qui a été le catalyseur et le déclencheur de cette méfiance, c’est le virus de l’hépatite B (VHB) et la polémique autour des cas de sclérose en plaques (SEP) éventuellement induits par le vaccin. On a menti et on a continué à mentir, volontairement ou non, pour la bonne cause. Or, chaque fois que l’on ment, même et surtout avec une bonne intention, on provoque une catastrophe. Et la suspicion s’installe(25)


Un peu auparavant, il avait été interrogé par la commission parlementaire, demandée après la gabegie de la vaccination H1N1. Il avait alors comparé cet épisode à celui de la campagne vaccinale contre l’hépatite B : « …lors du fléau de l’hépatite B, affaire qui reste comme le grand traumatisme français, une catastrophe de santé publique…Un certain rejet de la vaccination s’est pourtant développé, parfois rationnel, souvent parfaitement irrationnel, rejet qui s’est concrétisé lors de l’affaire de l’hépatite B. La République n’a jamais soldé le problème et la cicatrice est restée béante. Je ne comprends pas qu’aucun travail n’ait été conduit et qu’aucune décision politique n’ait été prise à la suite de cette affaire… Tant que  la France, aidée par ses spécialistes, n’expiera pas, par une anamnèse ou une analyse publique intégrale, l’histoire de l’hépatite B, la question traînera et resurgira. » (26)

Le même type de dysfonctionnement pourrait être rappelé à propos de l'épisode de vaccination contre la grippe H1N1, dite "pandémique". Nous en avions dénoncé les excès à l'époque avec deux de mes collègues (27)

Il y a des familles qui, sur plusieurs générations, transmettent inconsciemment un non-dit, un "fantôme dans le placard", un secret de famille trop douloureux pour pouvoir être exprimé. Nous avons assisté en France à une démonstration d'un système de santé totalement incompétent, de Professeurs de médecine phagocytés par un lobbying de l'industrie pharmaceutique, permettant de vendre du vaccin sans se préoccuper des conséquences possibles. Tout cela s’est organisé autour d’un mensonge d’Etat. C’est « le péché originel » qui explique le début de la défiance d’une partie notable de la population et de certains médecins à propos de quelques vaccins. Toute information, y compris publique, est devenue suspecte, créant la crise que l’on connaît, induisant un sentiment général : « On nous ment ». Tant que cette vérité ne sera pas reconnue officiellement par les autorités de santé, tant que la transparence ne sera pas absolue, la confiance ne pourra jamais être rétablie.  


Jocelyn RAUDE, sociologue, analyse dans le même registre, plein de lucidité et d'objectivité, les raisons de ce qui est qualifié d'hésitation vaccinale 
("vaccine hesitancy") (28) : 

"Dans le monde de l’expertise biomédicale, il est souvent tentant – lorsqu’on évoque les changements d’attitudes et la défiance croissante des populations vis-à-vis de la vaccination – d’attribuer ces phénomènes à l’ignorance ou à la déraison collective. Les recherches en sciences sociales montrent pourtant qu’en matière de controverses sanitaires, la thèse de la peur irrationnelle est rarement confirmée dès lors que l’on accepte de se positionner du point de vue des acteurs qui sont directement ou indirectement concernés par ces questions de sécurité et d’utilité vaccinale. En d’autres termes, on ne peut écarter a priori l’hypothèse selon laquelle les populations ont de bonnes raisons de se méfier des vaccins dans le contexte actuel. » 

« Depuis quelques années, la multiplication des phénomènes de réticence vaccinale au sein des sociétés développées suscite une certaine incrédulité de la part des acteurs de la santé publique. Pour ces derniers comme pour de nombreux experts médicaux, la tentation est grande de réduire ce mouvement social à la seule diffusion de thèses anti-vaccinales, notamment dans leurs discours publics. L’analyse méthodique des relations que les individus entretiennent par rapport à la vaccination par différents chercheurs en sciences humaines et sociales dans différentes populations montre cependant que cette dichotomisation entre anti- et pro-vaccins est largement réductrice et inopérante" 


Il conviendrait aussi de convaincre tous ces médecins qui refusent de remettre en cause les vaccins, tellement persuadés que ce sont des outils merveilleux qui ne présentent pas le moindre défaut. Ce sont des gens persuadés que les vaccins sont une arme tellement merveilleuse et magique, ayant souvent travaillé dans des pays en voie de développement, qu'ils ont beaucoup de mal à admettre la moindre critique et imaginent que ces vaccins représentent l'arme unique et absolue destinée à terrasser toutes les infections sans exception.


Dominique LE HOUEZEC


(1) LE HOUEZEC D. Pénurie de vaccins organisée. 11 avril 2015
(2) Sondage de l'Observatoire sociétal du médicament. IPSOS auprès d'un échantillon représentatif de 1.010 personnes, interrogées par internet du 23 février au 31 mars.
(3) LELLOUCHE J-P.  Pro et antivaccins, le débat immobile. 22 aout 2014
(4) FLAHAULT A. et coll. Epidémiologie des maladies transmissibles en médecin générale. Bilan du Réseau Sentinelle en 1994. BEH 1995 ; 20 : 87-91
(5) SEPETJAN M. Hépatites virales. Surveillance épidémiologique effectuée dans la région lyonnaise par le laboratoire de médecine préventive, santé publique et hygiène de la faculté de médecine Lyon-nord domaine Rockefeller. 1996 : 68-76
(6) GOUDEAU A. and the European Regional Study Group. epidemiology and eradication strategy for hepatitis B in Europe. Vaccine vol 8, supplément 1990, 113-115
(7) INPS. La vaccination un geste pour la vie, novembre 1995
(8) La Lettre scientifique de la Vaccination, novembre 1995
(9) Interview du Dr J.F. GIRARD. Le Généraliste, 1995, n°1643
(10) Communiqué de presse du 10 novembre 1995
(11) Guide des Vaccinations , édition 1994
(12) Guide  des Vaccinations, édition 1999
(13) INPS Plaquette « La vaccination, un geste pour la vie », novembre 95
(14) Interview à Figmag-Plus 24.06.2000
(15) Communiqué de presse 10 novembre 1995
(16) Revue Prescrire 1998, N° 187
(17) Interview du Dr AUFRERE (Responsable du laboratoire SKB). Sciences et Avenir, janvier 1997
(18) Mediapart. 21 Avril 2015. Médicaments: comment Servier a pesé sur l'administration
(19) La Lettre de l’Adolescence, spécial forum 10, 11,12 décembre 1993
(20) Attitude and behaviors of teenagers regarding health problems and their prevention, 12 Août 1996
(21) Plaquette « Foot et Santé », « L’Hépatite B hors-jeu », distribué dans les clubs de football
(22) Plaquette HB-Vax DNA
(23) Lettre de l’Adolescence. Mars 1994
(24) LE HOUEZEC D. Evolution of multiple sclerosis in France since the beginning of hepatitis B vaccination. Immunol Res. 2014 Dec;60(2-3):219-25.
(25) BEGAUD B. «En raison de dévoiements et de crises mal gérées, une défiance s’est installée» Interview à Libération 9 avril 2014
(26) Commission d'enquête sur la manière dont a été  programmée, expliquée et gérée la campagne de vaccination de la grippe A(H1N1) Mardi 13 avril 2010
(27) QUESNEY A, LE HOUEZEC D, LELLOUCHE J.P. "Quand le système de santé est grippé". La revue Prescrire. Mars 2010. 30.317: 232-233
(28) RAUDE Jocelyn.  Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique Rennes. "L’hésitation vaccinale : une perspective psychosociologique"

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