
La rougeole est une maladie virale qui refait parler d'elle. On la croyait en voie de disparition depuis la généralisation de la vaccination. Mais voilà que des épidémies localisées refont surface en Europe et en France en particulier. Pourquoi cet échec partiel et pourra-t-on vraiment voir disparaitre ce virus un jour ou l'autre ?
Petit rappel historique
Comment se manifeste ce virus chez l'homme?
La contagiosité est très forte, survenant lors d’un contact direct avec un malade, par voie aérienne (gouttelettes de salive, secrétions nasales…), plus rarement par contact avec une surface contaminée où le virus ne survit quelques heures. Ce virus est sensible à la chaleur et aux détergents. Une personne malade peut contaminer entre 10 et 20 personnes non immunisées. Les cas groupés sont de survenue plus importante en hiver et au printemps.
Quand ça se complique :
Les principales complications de la rougeole [1] sont des otites (3-5%) et des infections pulmonaires (1-7%), surtout chez le jeune enfant et des encéphalites aiguës (0,2-0,3%) plutôt chez l’adulte. Une étude Suisse a montré que le risque de complications passait de 6,6 % chez les enfants âgés de 1 à 4 ans à 24,3 % chez les adultes [2]. Enfin, une forme exceptionnelle (1/100.000 cas) d’encéphalite chronique (PESS ou panencéphalite sclérosante subaigüe) et d’évolution toujours mortelle, peut survenir environ 7 ans après l’épisode de rougeole.
Dans les pays en voie de développement, la létalité de la rougeole est beaucoup plus élevée, variant entre 30 et 60/1000 rougeoles du fait de dénutrition pré-existante, une hygiène imparfaite avec une promiscuité courante et un système de santé en sous effectif. Selon l'OMS, la mortalité liée à cette infection aurait régressé, entre 2000 et 2017 de 750.000 à 197.000 par an dans le monde.
La mortalité est bien plus faible dans les pays industrialisés, 0,1 à 0,2 cas pour 1000 aux USA. Ce pays s'enorgueillissait en 2014 de ne plus avoir enregistré de décès depuis 10 ans. En Angleterre et au Pays de Galles, des données sur les cas notifiés entre 1971 et 1988 ont montré des taux de létalités de 0,43/1000 chez les nourrissons de moins de 1 an, de 0,10/1000 chez les enfants de 5-9 ans et de plus de 0,85/1000 chez les sujets âgés de 20 ans et plus [4].
Comment évolue la rougeole au fil du temps ?
La rougeole était devenue historiquement une maladie de l’enfance, fréquente car très contagieuse certes, mais qui à l’époque s’était transformée en une infection obligatoire, considérée comme bénigne, provoquant, dans une population en bonne santé, sans carences alimentaires, une létalité environ 100 fois inférieure à celle de la tuberculose, et ce malgré un nombre important de cas, de 400.000 à 500.000 par an [7].
Décès déclarés liés à la rougeole en France 1964-2013 |
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Incidence de la rougeole 1988-2003 (Réseau Sentinelles) |
Ceci s’est accompagné cependant d’un recul progressif de l’âge de survenue de la maladie, avec une proportion de sujets âgés de plus de 10 ans plus importante, le risque de contamination devenant de plus en plus rare avec la majoration progressive du nombre de jeunes enfants vaccinés. La proportion de rougeoles chez l'adulte eut alors tendance à se majorer, ce qui pose problème comme on le reverra.
Une période de calme, de "lune de miel" occasionnée par le nombre croissant de nourrissons vaccinés (90% avaient reçu une première dose de vaccin ROR à 2 ans en 2007) est donc survenue à cette période, avec par exemple 40 cas déclarés cette même année (sachant qu'une sous-notification reste probable malgré le caractère théoriquement obligatoire des déclarations).
Mais l'incendie du virus rougeoleux n'était pas totalement éteint. L'année suivante, le nombre de cas augmente brutalement avec 604 cas déclarés. Entre 2008 et 2012, une "flambée épidémique" surviendra à partir du sud-est de la France, avec un pic d'un peu plus de 15.000 cas recensés l'année 2011. Depuis 2013, le nombre de cas connus reste stable aux alentours de 300 cas annuels. Lors de cette épidémie, ce sont surtout les nourrissons de moins d'un an (qui n'ont pas eu le temps d'être vaccinés) qui sont touchés puis les adultes non vaccinés ou ayant reçu une vaccination devenue inefficace.
Cette résurgence épisodique de cas groupés de rougeole n'est pas une exclusivité de la France puisque le virus de la rougeole ne connait pas de frontières. Depuis 5 à 6 ans, plusieurs autres pays européens (Roumanie surtout et Italie, mais aussi Allemagne, Autriche, Pologne, Belgique et Grande-Bretagne) voient survenir par intermittence des petits foyers épidémiques. Les autorités sanitaires ne savent mettre en cause que le taux insuffisant de ce qui est appelé la "couverture vaccinale", prétendant qu'un pourcentage d'au moins 95% de la population devrait être vacciné pour assurer une immunité de groupe et éviter ces vagues successives de noyaux d'infections. Pourtant, selon l'OCDE, parmi ces pays touchés, la plupart dépassait cette ligne rouge (97% pour l'Allemagne, 96% pour la Pologne, l'Autriche, la Belgique, 95% en Grande-Bretagne) contre un taux un peu plus bas, 91% en 2015, pour la France. Il est donc facile de se rendre compte que cette "dead line" magique de 95%, répétée comme une mantra par les autorités sanitaires, n'est qu'une donnée mathématique théorique méconnaissant les données de la vraie vie avec en particulier les déplacements et migrations qui se multipilent. La Finlande, grâce à une couverture vaccinale de 97-98 % pour 2 doses depuis plus de 20 ans, a atteint l’objectif d’élimination de la rougeole. Le relatif isolement de ce pays où la température extérieure invite peu la population à prendre des bains de foule et où le tourisme et l'immigration ne sont pas forcément intenses peuvent faire penser que le "cocooning" protège de contacts à risques de rougeole et peut expliquer cette situation à part, mais pour combien de temps ?
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Nombre de décès attribués à la rougeole, période 2008-2014, selon l'âge |
Ces chiffres de létalité paraissent bien sûr élevés pour une maladie considérée comme bénigne. Ceci peut être le résultat d'un nombre de cas réel sous-estimé malgré l'obligation de déclaration. Mais on ne peut surement pas attribuer à la rougeole d'être en France la première cause de mortalité infantile d'origine infectieuse. De plus, comme il a déjà été dit, les complications de la rougeole sont plus fréquentes et graves chez l'adulte et les personnes atteintes d'une immunodépression. En effet, il n’y a aucune raison que la rougeole soit plus grave aujourd’hui chez l'enfant qu’elle ne l’était il y a cinquante ans. Seule exception, conséquence de la vaccination de masse, le nourrisson de moins d'un an qui ne peut quasiment plus bénéficier du passage trans-placentaire des anticorps maternels. En effet, presque toutes les mères qui ont été vaccinées dans leur prime enfance ne possèdent plus que des taux sériques d'anticorps faibles ou nuls, 20 ou 30 ans plus tard.
Quid de la vaccination ?
Le vaccin ROR est un vaccin assez bien toléré [11]. Il occasionne assez souvent un épisode fébrile de quelques jours survenant environ une semaine après l'injection, cet épisode fébrile s'accompagne parfois d'une éruption évoquant une rougeole à minima. Un épisode de convulsion hyperpyrétique peut parfois accompagner une fièvre très élevée. L'apparition de cet épisode fébrile authentifie l'efficacité immunologique de la vaccination antérieure et devrait, si l'on était logique, autoriser à se passer de la deuxième injection de "rattrapage" éventuel qui est conseillée systématiquement (et sera donc inutile pour 90 à 95% des enfants ayant répondu à la première injection).
Ce vaccin peut également parfois occasionner, dans les 6 semaines qui suivent, une baisse des plaquettes sanguines qui reste transitoire mais peut se prolonger plusieurs mois.
L'effet secondaire qui a occasionné une polémique importante est le lien possible du ROR avec l'apparition secondaire de symptômes d'autisme. Ceci a démarré lors de la parution en 1998 par le britannique Andrew Wakefield d'une étude publiée dans la revue "The Lancet"[12]. Il émettait l'hypothèse de l'apparition de troubles autistiques associés à des troubles digestifs chez certains enfants (12) ayant reçu une vaccination triple ROR quelques semaines auparavant. Il s'appuyait pour cela sur la présence de l'ARN du virus rougeoleux retrouvé dans la paroi intestinale de quelques-uns d'entre eux, s'accompagnant de signes de "colite". Des enquêtes ultérieures révélèrent que cette recherche avait été entachée de manquements méthodologiques et déontologiques, via des conflits d'intérêts notables. La découverte de ces manipulations aboutit à la radiation de son auteur par l'équivalent britannique du Conseil de l'Ordre et la rétractation à postériori par le journal Lancet de son article. Tous les travaux épidémiologiques ultérieurs, réalisés dans plusieurs pays, n'ont retrouvé aucun lien épidémiologique entre une vaccination ROR et une plus grande fréquence de troubles autistiques [13-14-15-16-17].
Peut-on espérer une éradication possible de la rougeole ?
En raison de la plus faible circulation virale, le « Réseau Sentinelles » a observé une augmentation de l’âge moyen de survenue de la maladie, la proportion de cas de plus de 10 ans étant passée de 13 % en 1985 à 62 % en 2002 [20]. En 2010, la proportion de cas chez les personnes de plus de 20 ans était de 38%.
Comme on peut le voir ci-dessous, la France est en-deçà de ce taux théorique, mais le taux d'enfants vaccinés augmente progressivement au fil des ans (sans qu'il soit pour cela nécessaire de rendre cette vaccination obligatoire)
Année scolaire 2002/2003 2005/2006 2012/2013
En effet, à plus long terme, du fait de la fréquence accrue des voyages internationaux, du tourisme, de l'immigration, la circulation d'un virus très contagieux d'un pays à l'autre poursuit son chemin. C'est ce qui s'est passé en 2008, à partir d'un foyer de la population nomade "Rom", se déplaçant sur le territoire européen. Une contamination épisodique et périodique ressurgira ainsi dès que le vivier des personnes non immunisés remontera à un taux suffisant, associant les personnes non vaccinées (car un taux de vaccinés à 100% est illusoire), nourrissons de moins d'un an qui sont désormais nettement moins protégés par les anticorps maternels post-vaccinaux, anciens vaccinés adultes dont l'immunité s'est effilochée au fil du temps... Cette nouvelle vague de rougeole s'atténuera ou s'éteindra provisoirement ensuite dès que le pool de personnes "protégées" (vaccinés ou anciens rougeoleux) s'étoffera à nouveau.
Un autre phénomène vient contrarier, depuis 2017, cet objectif d'éradication du virus morbilleux. Deux nouveaux phénotypes du virus, la souche D8 et la souche B3, importée d'Afrique puis d'Europe Orientale, viennent expliquer la réémergence mondiale de la rougeole qui défraye la chronique en pointant du doigt les populations non vaccinées. Ces clones se montreraient encore plus contagieux que les autres génotypes et plus pathogènes que les génotypes classiques H1, D4, A et C2 (des Pays-Bas), qui était endémique en Europe avant 2007. Les titres en anticorps neutralisants post-vaccinaux se révèlent par ailleurs plus faibles pour ce génotype B3 que pour ses concurrents [23]. Ceci explique les "échecs secondaires" survenant dans des pays à taux de couverture vaccinale très élevée (Portugal, Mongolie...). Ces personnes bien vaccinées, même si elles possèdent un taux d'anticorps satisfaisant contre les seuls virus classiquement rencontrés auparavant, ne seront pas protégés contre ces nouveaux clones viraux.
L'éradication de la rougeole, rêvée par l'OMS et déjà repoussée à deux reprises, n'est donc pas pour demain. Ce n'est pas la fameuse "couverture vaccinale" magique qui, en se déployant à des taux considérés comme suffisants par les tenants de "l'immunité grégaire" sera ici l'arme fatale. Rappelons-nous de l'éradication de la variole. Les campagnes de vaccination massive ont été un échec prolongé. C'est finalement la tactique de surveillance-endiguement autour des foyers de personnes atteintes et une vaccination ciblée, d'encerclement en anneau, "ring vaccination" des personnes exposées, et leur isolement qui ont permis de faire disparaitre ce virus [24]. Cette stratégie a également été utilisée plus récemment en Guinée pour combattre l'extension du virus Ebola.
C'est ce que propose le Pr. Didier RAOULT, virologue du CHU de Montpellier, qui pense que cette stratégie actuelle de lutte contre la rougeole est dépassée et inefficace.
Dominique LE HOUÉZEC
[2] Richard JL, Boubaker K, Doutaz M, Schubiger G. Déclaration obligatoire de la rougeole en Suisse : forte augmentation du nombre de cas au printemps 2003. Bulletin des médecins suisses 2003; 84, 1445-50
[3] Aaby P. Malnutrition and overcrowding/intensive exposure in severe measles infection: review of community studies. Rev Infect Dis 1988; 10(2):478-91
[4] Ramsay M, Gay N, Miller E, Rush M, White J, Morgan-Canpner P et al. The epidemiology of measles in England and Wales: rationale for the 1994 national vaccination campaign. Commun Dis Rep CDR Rev 1994; 4(12):141-6
[5] Annuaire statistique de France/ INSEE gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349577d/date;
[6] Miller DL. Frequency of complications of Measles, 1963. Brit. Med. J. 164;2: 75-78
[7] Guide des vaccinations 1994. Rougeole, morbidité et couverture vaccinale à 24 mois, page 66
[8] Réseau Sentinelles INSERM U-144 – 1998/2003 dans INSERM. Surveillance de la rougeole en France. Bilan et évolution en vue de l’élimination de la maladie. 2004 (page 20)
[9] Poland GA, Jacobson RM, Thampy AM, Colbourne SA, Wollan PC, Lipsky JJ et al. Measles reimmunization in children seronegative after initial immunization. JAMA 1997; 277(14):1156-8
[10] Dai B, Chen ZH, Liu QC, Wu T, Guo CY, Wang XZ et al. Duration of immunity following immunization with live measles vaccine: 15 years of observation in Zhejiang Province, China. Bull World Health Organ 1991; 69(4):415-23
[11] Demicheli V, Rivetti A, Debalini MG, Di Pietrantonj C. Vaccines for measles, mumps and rubella in children. Cochrane Database Syst Rev. 2012 Feb 15;(2)
[12] Wakefield AJ, Murch SH, Anthony A, et al. (1998)."Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children". Lancet 351 (9103): 637–41.
[13] Black C, Kaye JA, Jick H. Relation of childhood gastrointestinal disorders to autism: nested case-control study using data from the UK General Practice Research Database. BMJ 2002;325:419
[14] Honda H, Shimizu Y, Rutter M. No effect of MMR withdrawal on the incidence of autism: a total population study. J Child Psychol Psychiatry 2005. 46 (6): 572–9
[15] Fombonne E. Pervasive developmental disorders in Montreal, Quebec, Canada: prevalence and links with immunizations. Pediatrics. 2006 Jul;118(1):e139-5
[16] Taylor LE, Swerdfeger AL. et al. Vaccines are not associated with autism: an evidence-based meta-analysis of case-control and cohort studies. Vaccine. 2014 Jun 17;32(29):3623-9
[17] Jain A, Marshall J, Buikema A, Bancroft T, Kelly JP, Newschaffer CJ Autism occurrence by MMR vaccine status among US children with older siblings with and without autism. JAMA. 2015 Apr 21;313(15):1534-40
[18] Mossong J et al. Modeling the impact of subclinical measles transmission in vaccinated populations with waning immunity. Am. J. Epidemiol. 1999 ;150,11 :1238-49
[19] Marin M et al. Recommendation of the advisory committee on immunization practices for use of a third dose of mumps virus–containing vaccine in persons at increased risk for mumps during an outbreak. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2018; 67: 33–38.
[20] Réseau Sentinelles INSERM U-144 – 1998/2003 dans INSERM. Surveillance de la rougeole en France. Bilan et évolution en vue de l’élimination de la maladie. 2004 page 21
[21] Anderson RM, May RM. Directly transmitted infections diseases: control by vaccination. Science 1982; 215(4536):1053-60
[22] Cutts FT, Henao-Restrepo A, Olive JM. Measles elimination: progress and challenges. Vaccine 1999; 17:Suppl. 3:S47-52
[23] Menelotte C, Raoult D. Measles: is a new vaccine approach needed? The Lancet 2018; 18, 10 :1060-1061, O
[24] Lellouche JP. Eradication de la variole. Pédiablog 25.09.2012
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RépondreSupprimerJe vous remercie de vos encouragements. Que souhaiteriez-vous voir traiter surtout à propos de ce sujet d'actualité ? Qu'est qui intéresse le public à votre avis autour de ce thème ?
SupprimerBonjour Docteur,
RépondreSupprimerTout d'abord, je voulais vous remercier sincèrement pour tous les articles que vous publiez sur ce blog et qui permettent, à nous parents, de prendre des décisions plus éclairées concernant la vaccination de nos enfants.
Vous vous attachez aux faits et n'entrez pas dans cette dichotomie pro ou anti vaccin qui conduit la plupart du temps à une désinformation, si pénible pour les parents en quête de trouver des éléments de réponses fiables.
Je me permets, à présent, de vous poser une question sur le vaccin trivalent ROR.
Mon petit garçon de bientôt 20 mois (gardé par moi à la maison) n'est pas encore vacciné contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Il est allergique à l'oeuf (cru seulement) et je me demandais si cela présentait une contre indication à cette vaccination.
J'ai lu, par ailleurs, que cette vaccination devait être effectuée, si possible, avant l'âge de 24 mois. Pourquoi? Y'a t'il urgence à faire vacciner mon enfant contre la rougeole?
Merci d'avance pour vos réponses.
Bien à vous.
Bonjour et merci de cette question intéressante. Le vaccin ROR est un vaccin à virus vivants atténués cultivé sur cellules d'embryons de poulet. Ce milieu de culture est théoriquement susceptible de contenir des traces de blanc d’œuf de façon accidentelle. Le risque est alors de déclencher une réaction allergique immédiate chez un enfant sensible à cette protéine. Ceci est rapporté de façon exceptionnelle et surtout chez les enfants qui ont déjà présenté une réaction allergique intense (œdème de Quincke, choc...) lors du contact alimentaire avec du blanc d’œuf.
RépondreSupprimerSi votre enfant tolère le blanc d’œuf cuit et si sa manifestation allergique à l’œuf cru s'est simplement manifesté par de troubles digestifs (vomissements...) et/ou une urticaire simple,il n'y a pas de contre-indications à réaliser ce vaccin. Il faut simplement prendre des précautions simples : faire ce vaccin plutôt le matin pour pouvoir surveiller votre enfant les heures suivantes, prévenir le médecin vaccinateur et rester dans la salle d'attente environ une heure pour qu'il puisse intervenir en cas de problèmes, avoir sous la main un sirop anti-histaminique à administrer aussitôt en cas d'urticaire débutante...
En ce qui concerne par ailleurs la date de cette vaccination, il n'y a effectivement pas d'urgence absolue pour votre enfant s'il est gardé à domicile et en contact avec donc relativement peu de personnes. Le message officiel qui affirme que les deux injections vaccinales doivent être réalisées avant 2 ans est un message de santé publique. Il est plus simple de délivrer un message unique pour toute une population pour qu'il soit suivi, sans prendre en compte les particularités. Dans votre cas, ce vaccin serait à réaliser avant la mise en collectivité (halte-garderie, crèche ou école maternelle. L'efficacité en est d'ailleurs meilleure qu'à 12 mois.
Merci pour vos articles et votre blog.
RépondreSupprimerJe vous avais déjà sollicité à 2 ou 3 reprises en 2016 et 2017 et vous avais fait part du malaise post-vaccinal qu'avait fait mon fils, alors agé de 2 mois, 72 h environ après avoir reçu en une fois l'Infanrix hexa, le Prévenar 13 et le Rotarix.
Pour mémoire, il avait alors été hospitalisé deux semaines et avait subi une batterie d'examens pour dégager des suspicions de méningite, épilepsie...
J'avais finalement "mené mon enquête" auprès de vous, de la société française de pédiatrie et de Pasteur où j'avais eu une confirmation que ce qui lui était arrivé était probablement lié aux vaccins (en revanche les avis divergeaient sur l'imputabilité: un seul d'entre eux, le combo?)
Aujourd'hui mon fils a 3 ans et demi. Il n'a eu que les rappels du DTP (que nous avions commandé à l'étranger avec la pédiatre qui le suivait à Pasteur).
Il est question de lui faire le ROR en hospitalisation de jour ce jeudi. Je dois dire que j'appréhende beaucoup.
Y a-t-il des précautions particulières à prendre? Sauf erreur, il s'agit d'un vaccin "vivant"? Quels seraient les risques et/ou y a t il des risques supplémentaires, en particulier dans le cas de mon fils? N'y a pas de possibilité d'obtenir le ROR en "séparé"?
Je vous remercie encore du temps que vous voudrez bien prendre pour me lire, de votre éclairage et de vos conseils. Cordialement
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